Interview Chloé Mons

Chanteuse, comédienne et écrivaine, Chloé Mons a accompagné Alain Bashung dans la vie comme sur la scène pendant douze ans. Elle a sorti en novembre 2021 un album de reprise des génériques des films de James Bond intitulé Globe-Trotter et se produira prochainement au théâtre du Lucernaire à Paris dans un seule en scène. Chloé Mons est évidemment de l’aventure de Rejouer Figure Imposée.

Depuis le décès d’Alain Bashung, vous veillez sur son œuvre, comment avez-vous accueilli le projet de Pascal Jacquemin ?

Avec beaucoup d’enthousiasme, je trouve cette idée formidable. J’avais rencontré Pascal (Jacquemin) à plusieurs reprises quand je jouais à Mulhouse et lorsqu’au printemps dernier il m’a parlé de Rejouer Figure Imposée, j’ai tout de suite dit oui, c’était évident. Je suis sincèrement très heureuse de ce qui se passe avec ces musiciens en plus, qui étaient ceux d’Alain et qui sont un peu ma famille. Ils jouent tous comme des dieux et connaissent mieux que personne l’univers d’Alain. S’il y a des gens qui sont à leur place sur ce projet, c’est bien eux.

Quel rapport entretenez-vous avec Figure Imposée ? C’est un disque qui vous parle ?

C’est une page de la vie d’Alain qui date de bien avant notre rencontre, mais j’explore toute sa vie et bien entendu cet album m’intéresse. D’autant plus qu’il représente l’un de ces moments où les artistes sont en recherche et Alain était toujours en recherche.

Mais Figure Imposée n’a pas été un succès…

Non, il n’y a pas de grands tubes, l’album est méconnu et c’est justement ce qui est intéressant. Il aurait été plus facile et sans doute plus vendeur de reprendre des morceaux qui ont marqué l’époque, mais là c’est un geste artistique fort, complètement raccord avec ce que voulait faire Alain et tout ce en quoi il croyait. Grâce à Pascal et à ses musiciens, ce disque va réexister. C’est important de faire revivre ces moments-là. C’est de la mémoire.

Comment intervenez-vous sur ce projet ?

En dehors de ma participation sur le titre que je chanterai (Chaque nuit bébé), je suis une oreille et un support pour Pascal, mais je le laisse faire. J’ai une confiance totale en lui et en eux.